Châteauneuf-sur-Cher

Horaires d’ouverture :

  • Lundi : 13h30-17h30
  • Mardi/Mercredi/Vendredi :  9h-12h/13h30-17h30
  • Jeudi/Samedi : 9h-12h

 

Située en région Centre dans le département du Cher, à 30 km de Bourges, 50 km de Chateauroux et 25 km de Saint-Amand-Montrond, à 2h30 de Paris et 1h00 de Nevers (région Bourgogne), la commune de Chateauneuf-sur-Cher se trouve sur la route touristique Jacques Coeur et bénéficie d’un cadre naturel et touristique de qualité.

Pour plus de renseignements touristiques cliquez ici 

Services Municipaux

 

  • Bibliothèque 
    5 rue St Antoine – 18190 Châteauneuf-sur-Cher
    Tél : 02.48.60.64.74
    Horaires : Lundi et Jeudi 16 h 30 – 18 h
    Mardi 9 h 30 – 12 h
    Mercredi 9 h 30 – 12 h  et 14 h – 17 h
    Vendredi 16 h 30 – 17 h 30
    Samedi 9 h 30 – 12 h 30

Histoire

Aux temps préhistoriques, la région était déjà habitée ainsi que l’atteste l’existence de 9 tumulus situés dans les environs du hameau de Corqueux. L’un d’entre eux fut fouillé, ce qui permit de découvrir 11 squelettes disposés sans ordre connu, de tailles diverses. Plusieurs avaient aux bras et aux jambes des anneaux de bronze travaillés dune manière rudimentaire. Les observations faites lors de la fouille portent à penser que les sépultures datent d’une époque peu antérieure à la conquête de la Gaule.

Sur le territoire communal de Châteauneuf-sur-Cher, 6 sites archéologiques sont recensés au Plan d’Occupation des Sols mis en révision. Ces sites sont reportés sur les documents graphiques du présent Plan Local d’Urbanisme.

Ils sont situés :

1. au lieu-dit « La Porcherie » : loge de vignerons en pierres seches ;
2. au lieu-dit « Font James » : terres funéraires protohistorique ; un torque provenant du tumulus de Font James est visible au musée du Berry a Bourges.
3. au lieu-dit « Les Corqueux » / « Champ des Chaumes » : construction gallo-romaine

loges de vigne

Le centre primitif du pays fut le bourg romain de Marigny établi dans la plaine. Les romains qui pacifièrent la région s’établissaient de préférence dans un pays découvert à proximité d’un gué.

Au contraire vers le 9ème et 10ème siècle, cette période fut troublée par les guerres, les invasions des normands qui détruisent Déols et les Hongrois, si bien que les habitants ne s’établissent plus dans la plaine comme au temps de la « paix » romaine mais autour de puissantes forteresses élevées par le seigneur.

Au 11ème siècle, Châteauneuf se développe autour de la forteresse possédée par les Vicomtes de Bourges. La ville haute est la vraie ville de Châteauneuf. La majorité de la population y habite. La château se trouve à l’emplacement de la construction actuelle. Il date du début du 11ème siècle.

Château de Chateauneuf-sur Cher

En 1037, la forteresse nouvellement construite est disputée à Geoffroy, Vicomte de Bourges par Eudes, prince de Déols. Dans une première bataille, Ebbes, fils d’Eudes de Déols, est tué et Geoffroy conserve la forteresse.

En 1038, Eudes veut effacer ce désastre et reprendre cette place forte. Il se dirige vers Châteauneuf mais se heurte aux troupes du Vicomte de Bourges et aussi à celles de l’archevêque. Des paysans ont dû se joindre à la petite armée archiépiscopale. Leurs chefs, en conduisant au combat des hommes peu ou pas armés, espéraient ainsi compenser une infériorité numérique trop évidente. Le choc eut lieu le 18 janvier 1038 et fut un désastre pour l’armée du vicomte et de l’archevêque. Beaucoup de leurs partisans furent tués au combat et de nombreux autres acculés au Cher se noyèrent en essayant de le traverser. Raoul, fils d’Eudes de Déols s’empara de Châteauneuf qui devait désormais rester en possession de sa famille. Un tel désastre fut alors interprété comme une punition infligée par Dieu à un archevêque trop préocupé de combat.

En 1183, les « Routiers » ou brigands qui infestent les environs de Dun, se réfugient avec leur chef Raymond Brun à Châteauneuf où ils sont battus.

Au début du 13ème siècle, la seigneurie de Châteauneuf passe aux mains des Sires de Culant en indivision avec les seigneurs de Saint Palais à la suite de succession et aussi en vertu d’une transaction passée avec Philippe Auguste.

En 1258, Raoul de Culant et Pierre de Saint Palais accordent une charte de franchise aux bourgeois de Châteauneuf. Pour être bourgeois de Châteauneuf, il fallait habiter dans les limites suivantes: de la Font des Fées à Rouzereux (près du Colombier) en passant par l’orme de Nantuet puis par la croix Samson.
La ville ne comprend pas que des bourgeois, c’est à dire des habitants affranchis de la taille et jouissant de privilèges variés, mais aussi de petits nobles comme le Chevalier Guillaume Bras de Fer ou Maurin de Châteauneuf.

Au 13ème siècle, à l’époque de Saint Louis (1215-1270) la ville haute est entourée d’un mur d’enceinte construit vers 1225. Ce mur était percé de trois portes:

  •  l’une près de l’église Saint-Pierre dite porte de Bruère. Cette église se trouvait sensiblement à l’emplacement de la basilique actuelle et la porte était située entre les premières marches du parvis de l’église et le mur de clôture de la demeure du docteur Anglade (ancienne maison Corvisart). Au dessus de la porte de Bruère, le Marquis de l’Hopital avait établi une galerie qui conduisait de son château à l’église Saint-Pierre.
  • L’autre porte se trouvait au nord de la ville et était appelée porte de Bourges ou du cimetière
  • La troisième porte se nommait porte de Dun Le Roi et se trouvait à l’est de la ville.

A cette époque, l’église paroissiale s’appelait « Saint-Eloy » et se trouvait à l’intérieur du parc actuel du château. Il ne subsiste plus aucun vestige de cette église. D’autres églises sont à l’intérieur des remparts. L’une d’entre elles sera même mise à l’interdit par le Pape, de telle sorte qu’aucun office ne pouvait plus y être célébré. Une de ces anciennes églises conserve un mur qui est visible dans la rue de la Ville Haute. Sur ce mur est appuyé un escalier ancien. Il s’agit probablement de l’église Saint-Martin. D’ailleurs la maison qui fait suite à ce mur, en allant vers la place du cimetière, est connue sous le nom de « La tour Saint-Martin ». Cette maison en cours de rénovation, avec fenêtres à meneaux a été édifiée au cours du 15ème siècle.

Un couvent de bénédictin s’appuyait contre l’enceinte du midi vers l’emplacement actuel de la Basilique Notre Dame des Enfants. La grande place ou « forum » se trouvait à l’emplacement de la place du château actuelle. La Grande rue allait de la porte de Bruère à celle du cimetière. C’est le long de la Grande Rue que se trouvaient les étals des commerçants et artisans.
Après le 13ème siècle, les guerres étaient moins fréquentes, les habitants ne logent plus tous dans le périmètre des remparts, c’est à dire dans la ville haute. Ils se regroupent alors près de la Chaussée, voie qui traverse l’Ile et de préférence à proximité des chapelles et des communautés religieuses.
Cette ville basse, qui ne fut jamais fortifiée, était divisée en faubourg.
Faubourg St Jean près des Templiers (actuellement rue St Jean)
Faubourg St Antoine près de la chapelle du même nom (actuellement Rue Saint Antoine).
Faubourg St Fiacre (actuellement rue St Fiacre)

En 1465, Louis XI met garnison dans la ville.

Louis XI

En 1564, le Seigneur d’Urfé et Françoise de Culant vendirent à Claude de Laubespine la seigneurie de Châteauneuf. Celle-ci restera durant un siècle dans cette famille qui occupe des fonctions importantes dans la magistrature et dans l’Eglise (Chancelier du Royaume, Evêque d’Orléans). Une statue priante de Guillaume de Laubespine se trouve dans une chapelle de la cathédrale de Bourges.

Guillaume de Laubespine

A cette époque se place un épisode important de l’histoire de Châteauneuf: en 1569, un chef protestant, réfugié à Déols, demanda des renforts aux protestants de La Charité sur Loire. Ces derniers, commandés par un capitaine protestant Guerchy, traversèrent le département du Cher actuel mais se heurtèrent à la résistance des habitants de Châteauneuf. Vers 22 heures, la Ville Haute fut prise, 7 à 8 femmes et trente prêtres furent massacrés. Guerchy mit une garnison dans le château sous le commandemant de La Baudrie. Durant un mois, les protestants pillèrent la région. L’église paroissiale St Pierre fut brûlée, les moines de Grandmont, sur la commune de Corquoy, s’enfuirent. Cependant, en novembre 1569, les catholiques reprennent la ville après 2 jours de combat.

Durant 4 ans, de 1679 à 1683, la Seigneurie de Châteauneuf fut aux mains de Colbert qui l’acquiert de Charles de Laubépine. En même temps, Colbert devient propriétaire d’autres terres et aussi du fief de la Chaussée à Bourges qui  désignait le Palais de Jacques Coeur. En 1681 les terres de Colbert seront érigées en marquisat.

Colbert

Grâce à la vente du Palais Jacques Coeur, Colbert donna et légua aux hôpitaux de sa terre de Châteauneuf 500 livres de rente chaque année pour être employées au mariage de 10 pauvres filles choisies dans les 15 paroisses dépendant de la terre de Châteauneuf. Le choix de ces filles était fait par les curés, le juge de Châteauneuf et le procureur fiscal représentant le seigneur.
Colbert se signala par ses bienfaits: il fit construire un haut fourneau avec usine à fer à Forge Neuve sur la commune de Saint-Baudel. L’établissement fonctionna dès 1682. Il fit établir des fabriques de draperie et des ateliers de bas d’estame (tricotés à l’aiguille avec une laine spéciale). Il institue une maîtrise des eaux et forêts pour juger des délits de chasse, enfin il fit creuser une partie du canal.

A Colbert succéda:
– le Marquis de Seignelay, son fils aîné de 1683 à 1690
– Louis Colbert, Comte de Seignelay, fils du précédent de 1690 à 1715.

En 1715, le comte de Seignelay vendit Châteauneuf à Jean Phélippeaux, comte de Pontchartrain et de Maurepas qui en 1739 le vendit à son tour au Marquis Paul Gallucio de l’Hôpital qui l’habita.Il était ambassadeur du roi en Russie. En 1791, les filles de ce dernier, Mesdames de Lestange et de Mérinville le vendirent à Messieurs Tourteau d’Orvilliers et Tourteau de Septeuil qui émigrèrent. Le château et les terres qui faisaient partie de la seigneurie de Châteauneuf furent alors confisqués et devinrent « biens nationaux ».

Nous arrivons à une époque troublée de notre histoire: celle de la révolution. très rapidement le département du Cher évolue vers la Montagne alors que celui de l’Indre reste à la Gironde plus modérée. Cependant le caractère pacifique des habitants de notre région fait que les véritables excès furent rares. Seul le malheureux marquis Pierre de Bigny fut guillotiné à Bourges sur la Place Cujas en novembre 1793 (la terre de Bigny se trouve sur la commune de Vallenay). Châteauneuf changea alors de nom pour « Montagne-sur-Cher » et dépendit du district de Libreval (Saint-Amand-Montrond).

A la place des prudhommes élus par les notables, Montagne-sur-Cher fut administrée par un Conseil Général composé du maire, de l’agent national et d’officiers municipaux. En fait, seul l’agent national qui représentait l’administration centrale parisienne, détenait la totalité des pouvoirs.
L’action révolutionnaire est soutenue par le club des jacobins ou Société populaire fondée en 1791. Le Club tenait ses réunions dans un bâtiment des Chevaliers de Malte. Cette construction est devenue une remise et fait partie de l’ancien Hôtel du Boeuf, rue de l’Ile.

En 1793, la seigneurie de Châteauneuf fut vendue comme bien national. C’est un bourgeois, maître de forges, qui en fit l’acquisition. Il s’agit de Claude Xavier Caroillon Destillere (1748-1813). Ce dernier avait notamment une fille Marie Angélique qui épousa un aristocrate le marquis Charles d’Osmond.

En 1813, au déces de Claude Caroillon Destillere, le château revint par succession à sa fille Madame Marie Angélique d’Osmond.
Les époux d’Osmond-Caroillon Destillere eurent une fille Marie Charlotte Eustachine Jeanne qui épousa le duc Jacquelin Charles Armand de Maillé de la Tour Landry. Le mariage fut célébré en octobre 1845. Les futurs époux firent précéder cette union d’un contrat de mariage qui fut reçu par Me Faiseau-Lavanne, notaire à Paris, le 11 octobre 1845. Dans ce contrat, les parents de la mariée lui firent donation, à titre de dot, du château de Châteauneuf et des terres qui faisaient la seigneurie.

Le duc Jaquelin de Maillé et la duchesse Marie Charlotte née d’Osmond eurent cinq enfants dont un fils Artus Hippolyte Jean de Maillé de la Tour Landry (1858-1926) qui épousa en janvier 1889, Carmen Marthe Charlotte Consuelo de Wendel qui faisait partie d’une dynastie industrielle de maîtres de forges, propriétaire des aciéries de Lorraine.

Le duc Artus de Maillé et la duchesse Carmen née de Wendel eurent sept enfants dont Marie Armand Gilles de Maillé de la Tour Landry (1893-1972) à qui fut attribué le château de Châteauneuf. Celui-ci se maria avec la princesse Anne Marie Radziwill (1907-1995). Les époux eurent trois enfants dont Dominique Stanislas de Maillé de la Tour Landry à qui fut attribué le château et les terres qui en dépendaient à la suite d’un partage survenu en 1976 après le décès du Marie Armand Gilles de Maillé.

Le duc Stanislas de Maillé épousa en 1971 Madame Martine Cognet. Les époux eurent deux enfants Geoffroy et Gersende De Maillé de la Tour Landry.
Après le déces de Stanislas de Maillé en 1996, le château resta dans l’indivision entre sa veuve et ses enfants qui le vendirent en 2001 à un promoteur immobilier qui devait réaliser 38 appartements. A la suite de difficultés financières et juridiques, les travaux furent stoppés en 2006.
En conclusion, le château fit partie du patrimoine de la famille de Maillé de la Tour Landry de 1845 à 2001.

Description sommaire du château:

Il ne reste, de la première forteresse construite dans les premières années du 11ème siècle, que quelques vestiges mineurs. Cette forteresse fut détruite au 13ème siècle au cours des guerres qui sévissaient à cette époque.
La construction actuelle date du milieu du 16ème siècle. Elle consiste en deux corps de logis parallèles, placés à l’est et à l’ouest et reliés par un bâtiment où se trouve la porte d’entrée. Celle-ci, en plein cintre, est encadrée de deux tours. Les façades de la cour d’honneur, qui ne sont pas visibles de la grille, comportent une série de panneaux armoriés et de belles lucarnes à meneau. A la fin du 19ème siècle, des aménagements ont été réalisés et ils ont dénaturés les éléments de fortification. Ainsi une tour fortifiée a été transformée en réservoir d’alimentation d’eau. Il s’agit de la tour qui est visible de la rue de la Croix Rouge. Cette tour est surmontée d’un réservoir en ciment.

 La Basilique Notre-Dame-des-Enfants

Consacrée à Saint-Pierre et Saint-Paul, la basilique de Châteauneuf-sur-Cher est le seul édifice religieux en France a être dédié aux enfants.

L’histoire commence en 1861: l’abbé DUCROS est nommé à la cure de Châteauneuf-sur-Cher et l’église qu’il découvre est quasiment en ruine. Il a donc l’idée, pour la reconstruire, d’ouvrir une souscription en demandant deux sous à tous les enfants de France. Les dons affluent ainsi que de nombreuses lettres. Dans l’une d’elles, une petite fille de dix ans évoque pour la première fois « notre Dame des Enfants ». L’idée est adoptée par tous et est créée en 1866 la confrérie « Notre Dame des Enfants ». En 1869, la première pierre est posée et en 1879, la basilique est ouverte au culte.En 1886, l’édifice est achevé et dix ans plus tard, le pape Léon XIII l’érigera en basilique.

Longue de quatre-vingt mètres, elle est partagée en onze travées auxquelles s’ajoute la chapelle Notre Dame des Enfants. Sa grande nef comporte deux rangées de colonnes élancées qui donnent l’impression d’une élévation considérable, alors que la hauteur réelle des clés de voûte est de 21 mètres. Les nombreux vitraux de la basilique forment un véritable instrument pédagogique.

Son orgue centenaire date de 1889 et est l’oeuvre de CAVAILLE-COLL, facteur d’orgue renommé. Sa sonorisation est adminrable et des concerts sont organisés chaque été. Il est aujourd’hui classé monument historique.

Depuis 1983, la Basilique est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Elles est ouverte tous les jours de la semaine et une visite guidée est possible sur rendez-vous au 02.48.60.60.11. Le pélerinage « Notre Dame des Enfants » est organisé le premier dimanche de Mai.

Pour plus de renseignements, www.diocese-bourges.org

 

Associations sportives castelneuviennes et commerces

Rendez-vous sur www.chateauneufsurcher.fr

 

Les commentaires sont fermés.