Notre patrimoine

De par sa situation géographique au cœur du Berry et de la France, lieu de passage traditionnel entre le nord et le sud de l’Europe depuis l’Antiquité, le territoire de la communauté de communes ABC est aussi une terre d’asile. Ses ressources naturelles (rivières, forêts, plaines fertiles)  ont conquis de tous temps les peuplades désireuses de s’implanter et de prospérer tranquillement. Il en reste de nombreux vestiges.

Comme dans toutes les régions de France, les monuments religieux prolifèrent sur notre territoire, témoignant du génie des constructeurs du Moyen-Âge. Le circuit du Berry roman passe par ici.

Le passé royal de Bourges a laissé des traces dans l’histoire et le patrimoine de la région. De grandes familles de la noblesse se sont installées aux côtés des seigneurs locaux, laissant leur empreinte encore vivante aujourd’hui (château de Lignières par exemple).

Profondément ancré dans le monde agricole, notre territoire n’a cependant pas échappé à la révolution industrielle. La sidérurgie y a eu ses heures de gloire. Il en reste un patrimoine industriel.

Enfin, notre territoire possède un patrimoine naturel exceptionnel qui reste encore à découvrir.

La prise de conscience aussi bien des acteurs locaux que nationaux ou européens en matière de préservation des patrimoines (architecturaux ou environnementaux) permettent peu à peu de valoriser une richesse jusqu’alors sous-estimée.

Les monuments religieux 

La Basilique Notre-Dame-des-Enfants  (de 1869 à 1886) à Châteauneuf-sur-Cher

14620039_1307818119228308_90679190_n

Origine, richesses et particularités

L’église Saint-Anne (XIe siècle) à Chavannes

Cette église a été partiellement détruite lors des guerres de religion en 1569 mais elle a conservé intact son portail roman. Elle se compose d’une nef unique et d’un chœur rectangulaire.

L’église Saint-Pierre ( XIe et XXe siècles) à Chambon

Elle existait déjà en 1123 et elle a été placée dès l’origine sous le patronage de l’abbaye bénédictine Saint-Sulpice de Bourges. Ce n’est qu’en 1900 qu’un clocher a été érigé en respectant la façade d’origine qui est particulièrement remarquable: elle comporte un décor abondant, composé principalement  de personnages, d’entrelacs et de rosaces.

L’église Saint-Martin (XIIe siècle) à Corquoy

Cette église existait déjà en 1070 comme le prouve un acte de l’archevêque Richard II. Elle est placée sous le patronage du chapitre de Saint-Ursin, puis sous celui de l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Une stèle gallo-romaine à personnage qui date probablement des Ier et IIIe siècles a été sculptée dans le mur ouest de l’église. En 1972 on a découvert dans les jardins de l’église des éléments de céramique romaine.

L’église Saint-Gervais et Saint-Protais à Crézançay-sur-Cher (fin du XVIe ou début du XVIIe siècle)

Crezancais2

Cette église est placée sous le patronage de l’archevêque de Bourges.  La nef est recouverte d’un plafond et le chœur surmonté d’un lambris de bois.
Elle contient deux tableaux remarquables ; l’un est vraisemblablement de Jean Boucher et représente la Visitation. L’autre, d’auteur inconnu, aurait pour sujet le mariage mystique de Ste Catherine.

L’église Saint-Denis (fin du XIe siècle) à Condé

 

L’église comporte de belles fresques murales. Le dallage de la nef  la nef représente des croix gravées. Cette église se situe dans un grand champ carré qui témoigne de la pratique d’un culte antérieur au christianisme.  La cloche date de la seconde moitié du XIVe siècle. Le portail est orné de personnages dévorés par des monstres ou de masques entourés d’une sorte d’auréole faite de lignes gravées.

Crypte (XIe siècle)

L’accès à la crypte se fait par deux couloirs voûtés.

Saint Denis (XVe siècle)

Au fond de la crypte se trouve un petit sarcophage qui aurait contenu les reliques de Saint Denis, premier évêque de Paris au IIIe siècle. Sur l’autel on peut voir une statue du saint qui porte sa tête. La légende populaire selon laquelle le martyr se serait relevé après sa mort et aurait porté sa tête coupée tire son origine de plusieurs pierres tombales où l’effigie du saint est gravée avec sa tête entre les mains. Un pèlerinage autour de ce sanctuaire a lieu le 9 octobre.

L’église Saint Germain à La Celle (XII et XVe siècles)

La nef rectangulaire qui date du XIIe siècle est couverte de bois et aboutit au nord à une chapelle.

L’église Saint Caprais à Lapan (XII et XIXe siècles)

lapan-eglise

Cette église romane est composée d’une abside ronde, du chœur et d’une nef de quatre travées voûtées, d’un berceau plein cintre.  Au XIXe siècle, l’effondrement du berceau a imposé une restauration coûteuse qui a été menée par le curé d’Arçay. Afin de consolider l’édifice, les contreforts ont été reconstruits. Deux statues de saints émergent de ces contreforts extérieurs. Un berceau de brique a remplacé le berceau de bois dans la partie non voûté.

Fonts baptismaux (XVe siècle)

La taille de la pierre donne un effet de prisme.

Retable (vers le XVIIe siècle)

Il était auparavant dans l’église de Levet mais  serait originaire de Soudrain. Le panneau central contient le tabernacle, destiné à abriter les hosties. Dieu est représenté dans un tympan: il tient dans sa main gauche le globe terrestre et il bénit de la main droite.

L’église Notre-Dame à Lignières (XIIe et XVIIe siècles)

lire la suite…

Elle est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.Elle n’était à l’origine qu’une simple chapelle du château dans l’enceinte duquel elle est enserrée, cette église est accessible par un pont à l’avant comme à l’arrière. C’est une église romane du XIIe siècle, remaniée au XVIIe et agrandie au XIXe , en pierres calcaires, couverture en ardoises et zinc, qui longe le cours de la rivière Arnon.
Elle renferme de nombreux trésors, dont l’oratoire Saint Jeanne de France.
Cet oratoire, où Jeanne de Valois (Jeanne de France) qui a vécu 15 ans à Lignières, venait longuement prier.
On remarque une petite cheminée que son père Louis XI fit installer pour son confort.
Une statue la représente en habits d’Annonciade, un ordre qu’elle créa.

Vierge allaitant (XVIIe siècle)

La Vierge allaitant est un sujet très rarement représenté dans la statuaire française. Cette statue était autrefois recouverte d’une couche de peinture et, lors de sa restauration, des traces de dorures sont découvertes sur les plis du manteau. Elle ressemble dans ses moindres détails à la statue en pierre réalisée en 1652 pour le carmel de Pontoise. Elle lui est donc sans doute antérieure, Laurent Magnier ayant d’abord été sculpteur sur bois dans l’atelier de son père avant de devenir sculpteur sur pierre et de travailler sur le grand chantier du château de Versailles.

Oratoire Jeanne-De-France (XIIe siècle)

Oratoire Jeanne de France

Jeanne de France (1464-1505), fille de Louis XI, passe sa jeunesse au château de Lignières où son père confie son éducation à François de Beaujeu et Anne de Culan. Elle passe de nombreuses heures en prière dans le petit oratoire de l’église et y reçoit l’inspiration de fonder un ordre religieux en l’honneur de la Vierge, l’ordre de l’Annonciade. Elle est béatifiée le 18 juin 1742 par Benoît XIV et canonisée le 28 mai 1950 par le pape Pie XII.

Chaire (1677)

chair

Cette chaire a probablement été offerte par Anne de Gonzague de Clèves, princesse palatine, châtelaine de Lignières de 1668 à 1683.

Chapelle Notre-Dame de Pitié (1861) à Lignières

Cette chapelle qui jouxte la maison de retraite est à l’origine celle de l’hospice. Les malades pouvaient y assister à l’office divin. elle a été construite grâce au Vicomte Eugène de Bourbon-Busset, elle est de style néo-gothique et est éclairée par de grandes verrières et des rosaces. Les vitraux représentent les patrons des membres de la famille bienfaitrice, leurs armes apparaissent sur clefs de voûte et leurs initiales sont sculptées sur les parois de la porte d’entrée. Cette chapelle a été restaurée et rouverte au culte en 1976.

Ancien Hospice et Hôtel-Dieu (1861) à Lignières

L’hospice est fondé en 1424 par Jean V, prince et baron de Lignières, conseiller et chambellan du roi puis il a été entièrement reconstruit au XIXe siècle par la famille de Bourbon-Busset. Une sculpture sur le fronton ovale de la façade représente deux anges qui tiennent une banderole sur laquelle est inscrite en latin la phrase suivante : »ils ont donné cette maison à la Sainte Vierge et aux pauvres ». L’hospice a fait place à une maison de retraite.

L’église Saint-Martin à Montlouis (XIIe siècle)

L’église Saint-Martin à Montlouis possède une nef du XIe siècle, un chœur du XII° siècle et une tour carrée massive du XIIIe siècle.

L’église de Saint-Loup des Chaumes (XIIIe siècle)

St-Loup-des-Chaumes2

La paroisse qui portait le nom de Sanctus Lupus en 1182, relève déjà à l’époque du prieuré de Châteauneuf-sur-cher. La nef de l’église, sans transept, remonte à l’époque romane. Le clocher-porche élevé à l’ouest de la façade date de la fin du XIXe siècle.

Le retable provient de l’abbaye cistercienne de Noirlac. Au-dessous du Christ dominant l’ensemble sont représentées La Vision du mont Thabor et la Cène.

L’église de Saint-Symphorien (XIIe et XIIIe siècles)

St-Symphorien2

La base de la construction de cette église remonte au XIIe siècle. L’édifice est profondément remanié au XIIIe siècle et c’est alors qu’est édifié le vaste clocher-porche qui devance la nef. La grande échelle de clocher existe encore. Comme à Venesmes, elle offre la seule possibilité d’accès aux niveaux supérieurs de la tour.

L’église Saint-Ursin à Serruelles (du XIe au XIIIe siècles)

Serruelles2

Cette paroisse qui est sous le patronage du chapitre de Saint-Ursin de Bourges, possède une des plus modestes églises du Cher, dont les parties les plus anciennes reposent sur des fondations gallo-romaines. L’église a été vendue comme bien national pendant la Révolution et elle est passée depuis dans le domaine privé. Elle est ouverte au public lors de la Saint-Ursin.

L’église Saint-Victor à Uzay-le-Venon (du XIIe au XIVe siècles)

 uzay

Attestée dès 1034, l’église Saint-Victor relève de l’archevêque de Bourges. L’édifice actuel conserve un portail occidental roman.

L’église Saint-Martin à Vallenay (XIIe, XIIIe et XVe siècles)

Vallenay2

L’ancienne église de Vallenay est formée d’une nef romane, couverte d’un plafond de bois.  La chapelle des seigneurs de Bigny, au sud de la première travée du chœur, est édifiée postérieurement. Elle conserve des restes de peinture murale, ainsi que des pierres tombales. En 1868, l’église nécessitant de grosses réparations, la municipalité choisit de construire un nouvel édifice. Elle sert alors d’entrepôt à un marchand de vin jusqu’en 1982, puis revient à la municipalité, qui entreprend de la restaurer.

L’église Saint Pierre à Venesmes ( XIIe, XIIIe et XIXe siècles)

Les fondations du bâtiment datent du XIIe siècle, mais un édifice antérieur a probablement existé. Le clocher-porche actuel est en fait construit au-devant du pignon originel de l’église. Une belle pierre tombale est placée sous un enfeu dans le croisillon méridional. L’effigie d’un chevalier est gravée au trait et son écu est timbré d’un lion.

Les Châteaux

Le château de Châteauneuf-sur-Cher


Dans les années 1037 et 1038, le château, nouvellement construit sur un promontoire rocheux et escarpé de la rive droite du Cher, est l’enjeu d’un conflit qui oppose Eude de Déol à Geoffroy, vicomte de Bourges. Jusqu’au début du XIIIe siècle, le château reste acquis aux Déol puis la forteresse est reconstruite au XVe siècle pour la famille de Culan, et vers 1580 reconstruite pour la famille de L’Aubepine qui le transforme en style renaissance. La date 1581 est gravée sur la corniche du pavillon d’entrée. La date de 1582 est inscrite sur un panneau de l’aile sud. En 1569, pendant les guerres de religion, le logis est incendié par les protestants et il est restauré en 1581. Colbert achète le château en 1679, il deviendra par la suite la résidence du marquis de L’Hôpital, ambassadeur du roi Louis XV en Russie. La dernière famille qui a vécu au château est la famille de Maillé.

Le château n’est plus ouvert à la visite depuis quelques années ; il est devenu la propriété de particuliers qui s’emploient actuellement à sa réhabilitation en logements locatifs.
(Consultez la page de Châteauneuf/Cher pour des informations détaillées sur le château)

Le Château de Lignières

878_Francechateaulignieres06_1248689116

Le château de Lignières fut construit entre 1654 et 1660 à l’emplacement de l’ancien château-fort, par François Le Vau.

Il est classé monument historique, avec ses dépendances, sa cour d’honneur, ses douves, les bâtiments des communs et son parc.

Ce bâtiment représente le classicisme français et garde encore un style très sobre.

Si pour l’essentiel le château correspond au bâtiment initial, certaines parties furent aménagées au cours des siècles, notamment la galerie qui fut transformée en filature au XIXe siècle pour être reconstruite dans son état initial vers 1920. 
Le château de Lignières est le siège de l’association François Le Vau à Lignières qui oeuvre entre autres pour la promotion et la restauration des lieux.

 Le château de Villiers à Montlouis (XIVe- XVe siècles)

 De ce château féodal ne subsistent que deux tours car l’enceinte du château a été démolie. Il y avait autrefois une chapelle et un moulin alimenté par l’étang.

 Le château fort de Vallenay (XIVe-XIXe siècles)

 C’est en 1202 qu’est mentionnée pour la première fois la seigneurie de Vallenay: elle appartient à Willelmus de Vallenai. Elle passera à la famille de Bigny à la fin du XVème siècle qui la conservera jusqu’à la Révolution. Ele sera ensuite achetée comme bien national par le général baron Augier. A sa mort les domaines acquis seront partagés entre les 4 enfants. Edmont Augier héritera entre autre du château de Vallenay qu’il réparera en 1854.

Le château de Bigny (XVIe et XVIIIe siècles)

 C’est en 1703 qu’est mentionnée pour la première fois la seigneurie de Bigny lorsque Jean Chevenon épouse Agnès de Morlac. A l’époque médiévale, le château est entouré de murs et de fossés avec des ponts-levis qui sont alimentés par un bras du Cher. Les descendants de cette famille possèdent encore ce château mais aujourd’hui seuls les fossés subsistent de l’ensemble initial.

 Le château d’Aigue-morte (XIIIe-XVe siècles) commune de Venesmes

Les premiers seigneurs du château d’aigue-morte sont attestés au début du XIIIe siècle. Dans ce château, tout était fait pour pouvoir résister à une attaque: la tour d’angle possède des meurtrières prévues pour des rames à feu, il y a des fossés, un pont levis, peu d’ouvertures sur l’extérieur. La chapelle ne possède que deux étroites fenêtres.

Le château de Villiers à Villecelin (XIVe-XVe siècles)

Il est attesté dès 1219. Il possédait une chapelle et un moulin qui était alimenté par l’étang.
Il ne reste du château féodal que deux tours.

Le patrimoine rural

Les ponts

De tous temps, la vie s’est organisée autour des points d’eau. C’est donc naturellement le long des rivières de notre territoire que s’est développée la vie économique. Les ponts sont des ouvrages indispensables à la circulation des marchandises et des personnes.

les-ponts-à-Châteauneuf-sur-Cher-et-Bigny

Les lavoirs

Notre territoire recèle de beaux spécimens de lavoirs, vestiges de moments laborieux mais de grande convivialité.

les lavoirs

 Abris de vigne ou de berger

loges de vigneCes constructions se retrouvent autour de Châteauneuf-sur-Cher, notamment à Chavannes, au milieu des champs. Elles datent du XIVe siècle et témoignent d’une économie aujourd’hui disparue. Ces abris en pierres sèches surmontés d’une ouverture centrale pour l’évacuation de la fumée étaient utilisés par les bergers. Il faut rappeler que l’élevage du mouton s’était développé depuis le XVIIIe siècle dans la région car il convenait parfaitement au bocage et aux rotations des cultures.

Le Patrimoine naturel 

Les Etangs :

A Levet :

Etang des Charpeignes LEvet

L’étang des Charpeignes avec ses abords paysagers et aménagés de tables et de bancs

– A Saint Symphorien :

A Chavannes :

A Lignières :

 

Les Cours d’eau

La Rampenne :

Elle prend sa source sur la commune de Saint Germain-des-Bois, elle traverse ensuite Levet, Lissay-Lochy, Trouy, Plaimpied-Givaudins et enfin Bourges, où elle emprunte un ancien bras de l’Auron. Ce cours d’eau connaît des assecs annuels importants et peut rester sans eau pendant plusieurs mois ! Mais cette rivière étant très réactive aux remontées de la nappe elle peut sortir de son lit rapidement quand la pluviométrie est abondante (dernières inondations en 2004, notamment dans le bourg de Levet). Cela s’explique aussi en partie par la nature des sols et les opérations de drainage des terres en amont.

Elle apporte un charme certain aux lieux qu’elle traverse et ses facéties rappellent à quel point les petits cours d’eau sont importants.

                 RAMPENNE_LEVET_Champ de foire (2)

 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.